Chers frères
Après avoir surmonté la phase de récupération de l'acte insensé que j'ai commis contre moi-même, apaisé ma conscience après une longue période de souffrance et de culpabilité, et compte tenu des circonstances atténuantes dont je n'avais moi-même pas conscience, je m'adresse à vous, chers frères brésiliens, pour vous demander sérénité et réflexion en ces moments de douleur qui ravagent la planète et en particulier notre cher Brésil.
Tout comme j'ai reçu le soutien affectueux de ceux que je considérais comme insignifiants sur Terre, cachés dans l'anonymat des serviteurs les plus humbles qui m'entouraient, aujourd'hui reconnu, j'élève ma pensée vers le Père Magnanime, le priant de bénir cette patrie que j'aime tant, dont la représentativité se manifeste dans la figure des travailleurs des races les plus diverses : Africains noirs, Européens blancs, indigènes natifs ou frères asiatiques, tous contribuant au progrès de cette grande nation.
Si le passé m'a comblé de gloires imméritées, dans le présent, en signe de gratitude, depuis le plan où je me trouve, je veux rendre la pareille en implorant des bénédictions pour ce peuple joyeux et travailleur, en lui souhaitant un avenir heureux, où les efforts de chacun surpassent les problèmes et les tribulations actuels, au profit de toute la collectivité.
Je termine en vous remerciant pour cette opportunité, tout en priant le Seigneur de bénir chacun d'entre vous de paix et d'harmonie.
Une accolade fraternelle de la part de celui à qui le destin a un jour accordé l'honneur de diriger cette grande patrie.
Paix à tous.
Getúlio Vargas
GESJ - 07/04/2008 - Réunion du Conseil d'administration - Vitória, ES - Brésil